A la rencontre des animaux sauvages dans leur milieu naturel
Dès que l’on a su que nous partions en Afrique pour le Kilimanjaro, nous en avons profité pour ajouter d’autres étapes pour ce voyage et l’une d’elles était de réaliser un Safari. Etant le souhait de mon compagnon de pouvoir vivre cette expérience, il s’était déjà renseigné en amont sur les meilleures destinations Safari. Parmi la liste, il y avait le Kenya, et l’avantage c’est que c’était le pays frontalier de la Tanzanie. Nous avons directement sélectionné cette destination, puisque c’était plus simple pour les trajets internes.
Recherches d’organismes de Safari
Maintenant que le Kenya était sélectionné, il ne manquait plus qu’à se renseigner sur les différents organismes et guides. Comme à mon habitude, et parce que je suis totalement adepte de cette manière de faire, j’ai intégré quelques groupes Facebook sur le voyage, le Safari, le Kenya. J’ai publié quelques postes demandant les retours d’expériences, les conseils, les meilleurs organismes/guides ainsi que les Réserves à privilégier.
J’ai également profité de l’évènement Le Verre du Voyageur de Bruno Maltor pour tenter de recueillir un maximum de retours d’expériences. Que ce soit sur les groupes Facebook ou bien l’événement, j’ai collecté de nombreux témoignages. Les personnes ont été super enthousiastes à l’idée de partager leur vécu et ont pu m’apporter des conseils. Une chose est sûre, c’est qu’au niveau des Réserves à privilégier, ils étaient tous unanimes. Aussi, j’ai remarqué que le nom de 2/3 guides/organismes ressortaient très souvent.
Après un temps de réflexion et le temps de s’organiser sur les destinations de notre périple, nous avons opté pour un Safari de 7 jours. Nous souhaitions découvrir le lac Naivasha, Nakuru et les parcs de Masaï Mara, Tsavo Est ainsi que Amboseli. Ce sont ceux qui sont le plus souvent cités dans les recommandations.
Maintenant que nous étions calés sur tous ces points, il ne manquait plus qu’à contacter les deux guides que j’avais repérés grâce à tous les avis reçus. Afin qu’ils puissent effectuer un devis, nous avons dû préciser le jour et horaire de notre arrivée à l’aéroport de Nairobi, le nombre de jour de Safari souhaité, la privatisation d’un véhicule pour notre couple, puis préciser le lieu de dépôt à la fin du séjour. Je pense que chaque organisme prévoit ceci, mais le prix comprend le fait qu’ils viennent vous récupérer à l’aéroport à votre arrivée ainsi que le dépôt dans le lieu de votre choix sur le territoire kenyan. Etant donné que nous avions prévu de se rendre au Kilimanjaro, nous avons demandé à être déposés à la frontière routière à Holili. Concernant le choix du véhicule, nous avons préféré demander un 4×4 car comparé au van, il permet de rouler sur des sentiers plus compliqués d’accès.
Budget
Le prix dépend de pas mal de paramètres, il diffère selon la durée, le nombre de parcs à visiter et le prix d’entrée de chacun d’eux, le choix du véhicule et les logements. Ne soyez donc pas étonnés sur la différence frappante des prix car chaque Safari est personnalisé selon tout ce qui a été mentionné précédemment. Tous les parcs que nous souhaitions découvrir étaient à plusieurs heures de route les uns des autres. Certains touristes prennent des fois la décision de faire seulement un ou deux parcs pour rester un maximum de temps dedans et éviter de faire trop de route, ce qui baisse considérablement le prix.
Lorsque nous avons fait la demande aux deux guides, nous avons reçu des devis approximativement similaires. Il y avait seulement une différence concernant l’ordre des Réserves à voir car chaque guide avait sa propre logique de parcours ainsi que 50 euros de d’écart. Après plusieurs semaines de réflexion, nous avons pris la décision de confirmer notre séjour avec l’organisme qui avait 50 euros de plus que l’autre. Ce qui a penché dans la balance, c’est le nombre d’avis positifs sur les réseaux, le site internet, TripAdvisor et sur leur page Facebook. Aussi, c’est un détail, mais la présentation du devis et l’explication du séjour paraissaient plus professionnelles que l’autre.
Pour un Safari de 7 jours et 6 nuits au départ de Nairobi, dans un 4×4 privatisé, nous avons déboursé 3 160 euros, soit 1 580 euros chacun. Le paiement est à régler en deux fois. Dans un premier temps, un acompte de 950 euros par virement bancaire – attention, des frais liés aux virements à l’étranger vous seront prélevés -. Cela dépend surement des banques ou des options sur votre carte, mais pour ma part, j’ai dû payer 15 euros supplémentaires. Dans un second temps, le reste doit être remis en main propre en liquide. Nous avons pu régler en euros, nous n’avons pas eu besoin de retirer cette grosse somme restante sur place à Nairobi.
Dans le prix est compris ; le service touristique avec guide et chauffeur, les nuits dans les lodges (ce sont d’ailleurs les guides qui « imposent » dans quel lodge vous dormez, mais vous pouvez leur spécifier dans quel type d’endroit vous souhaitez dormir), les repas en pension complète, l’entrée des parcs, les trajets, la privatisation du 4X4, l’eau illimitée pendant les game drive. Ce qui n’est pas pris en compte ; la visite du village Masaï (pas obligé de le visiter, c’est seulement sur demande), les boissons dans les lodges, les pourboires qui sont obligatoires.
En raison des salaires bas au Kenya, il est normal de payer des pourboires au guide et chauffeur. Il sont à régler à la fin du séjour. Par respect de la confidentialité du montant, il est important de les remettre dans une enveloppe pour chacun d’eux. La somme dépend de votre satisfaction du service, mais il y a tout de même une fourchette à respecter. Pour notre guide, nous lui avons remis une enveloppe de 126 euros soit 18 euros par jours. Quant au chauffeur, nous lui avons donné 105 euros ce qui représente 15 euros par jour.
Au total, Safari et pourboires compris, nous avons déboursé 3 392 euros soit 1 696 euros chacun. Un beau budget, mais qui est clairement justifié au vu du circuit et de toute l’expérience que nous avons vécue.
Organisme de Safari
Nous avons choisi de faire confiance à CALAO KENYA SAFARIS. J’ai été longuement en contact avec Joseph Katana Kombe, le créateur de cette boite qui est également guide. Il a su répondre à toutes nos interrogations et s’adapter à nos besoins, il nous a préparé trois devis personnalisés puisqu’on hésitait sur plusieurs aspects. Il s’est montré très patient et disponible pour nous.
Petit aparté ; Joseph aurait dû être notre guide, mais pour des raisons de santé, il nous avait averti quelques jours auparavant qu’il ne pourrait pas être à nos cotés. Il a l’habitude d’embaucher des guides et chauffeurs en free-lance, il fait souvent appel aux mêmes d’ailleurs. Le jour de notre arrivée, il s’est assuré tout de même de nous accueillir pour nous présenter à Festus notre guide francophone et à Pascal notre chauffeur. Il a récupéré l’argent en liquide et nous a laissé avec eux.
Je vous recommande CALAO KENYA SAFARIS les yeux fermés. Comme j’ai pu le dire juste avant, il y a un grand nombre d’avis positifs sur eux et je comprends pourquoi. Ils sont très professionnels. Nous avons vécu un séjour au-delà de nos attentes. Festus est quelqu’un de passionné et ça se ressent, il nous a appris beaucoup de choses sur chaque espèce. Il s’est beaucoup démené avec Pascal pour nous faire voir le plus d’animaux possibles, dont le fameux Big 5. Il a été patient lorsqu’on demandait de s’arrêter pour prendre quelques photos. Pascal a été très sympathique, il ne parlait pas beaucoup français car il réalise les Safaris italiens, mais nous avons pu communiquer avec lui en anglais. Le dernier jour, nous étions seuls avec lui, il nous a accompagné jusqu’à la frontière tanzanienne et s’assurant qu’on les passe correctement. Il nous a d’ailleurs aidé lorsque nous avions rencontré un problème avec la douane routière. Nous nous sommes vraiment senti bien à leur cotés, ils ont été absolument adorables et d’une gentillesse remarquable. Je profite de la rédaction de cet article pour remercier une nouvelle fois Festus et Pascal de nous avoir partagé leur passion des animaux, pour leur patience et cette belle aventure qu’ils nous ont fait vivre.
Contact Joseph : Joignable sur le site internet ou bien sur son compte Facebook en cliquant ici
Contact Festus : Joignable sur Whatsapp au +254 723 257 599 ou bien sur Instagram @guidefrancophonekenya
Contact Pascal : Joignable sur Whatsapp au +254 714 541 360 ou bien par mail à dzombopascal@gmail.com
Circuit 7 jours – 6 nuits
Jour 1 | Lac Naivasha
Notre aventure commence à 14h19, une bonne trentaine de minutes après être descendus de l’avion. Notre souhait était de commencer le Safari directement après notre atterrissage. Joseph et son équipe nous attendaient à la sortie pour nous escorter jusqu’au 4×4. Il nous présente au guide et au chauffeur, nous lui remettons l’argent en main propre et nous voilà partis pour environ 2h de route direction le Lac Naivasha. on profite du trajet pour faire connaissance avec Pascal et Festus, le courant passe très bien, on se sent déjà confiant pour le reste du séjour. Festus n’hésite pas à nous présenter chaque quartier devant lesquels nous passons tout en racontant l’histoire de Nairobi, sa démographie ainsi que sa géographie. on sent qu’il a beaucoup de savoir et ça apporte un plus.
Nous arrivons au lac en milieu d’après-midi, et aussitôt arrivés, nous partons en direction de notre première activité. Il s’agit d’un tour de bateau pour avoir la chance de découvrir les environs du lac peuplés par environ 400 espèces d’oiseaux mais aussi par des hippopotames. Le lac est absolument immense, il a une superficie de 139km². La météo n’est pas au rendez-vous ce jour-là, mais nous en prenons plein les yeux en découvrant toute cette faune.




Après une heure de bateau, nous reprenons la voiture direction Sweet Lake, un lodge dans lequel nous allons passer une nuit. Festus nous remet les clés de notre chambre et nous donne rendez-vous le lendemain à la réception pour 7h. De manière générale, il fallait se lever tous les jours aux alentours de 6h et être prêts à 7h devant la réception de chaque hôtel après le petit-déjeuner.



Jour 2 et 3 | Masaï Mara
Nous avons pris la route à 7h du matin et avons été jusqu’à AA Lodge de Masaï Mara après 5h de trajet. C’est le seul lodge où nous sommes restés deux nuits. Dès notre arrivée, nous avons découvert notre superbe chambre assez loin des autres, près de la réserve où nous avons entendu le cri des hyènes chaque soir. Nous étions entourés d’arbres, de fleurs et accompagnés par le champs des oiseaux. La déconnexion était parfaite.






Après avoir posé nos valises, nous sommes partis manger notre repas du midi et avons fait un saut dans la piscine avant le game drive. C’est à 15h30 que nous avons rejoint Pascal et Festus pour un départ en direction de Masaï Mara. A l’entrée de la Réserve, vous rencontrerez un bon nombre de femmes Masaï vous abordant par la fenêtre pour vous faire acheter des souvenirs. L’approche peut paraître intrusive et assez déstabilisante car même en refusant, elles restent à coté de la fenêtre du véhicule jusqu’à ce que vous cédiez à l’achat. Comme nous avons conscience de leur besoin, et par plaisir d’acheter leur création, nous leur avons acheté quelques bracelets.
Il est 16h lorsque nous pouvons enfin entrer dans la Réserve qui est et restera notre favorite de toutes ! Masaï Mara est vraiment le stéréotype même du paysage de la savane comme on a l’habitude de voir à la télévision. C’est une vaste étendue de savane vallonnée, environ 1 510km² où toutes les espèces se croisent. En deux heures, nous avons eu beaucoup de chance pour ce premier jour de Safari. Nous avons rencontré buffles, girafes, toutes sortes d’antilopes, un couple de lions, chacals, hyènes, troupeaux de zèbres et j’en passe. Nous étions aux anges à s’émerveiller devant chaque animal. Et cerise sur le gâteau, nous avons terminé par une famille d’éléphants au coucher de soleil.
















Le lendemain, notre game drive commence tôt, aux alentours de 6h30 pour arriver à 7h à la Réserve. Une superbe matinée à traverser la savane, le décor était parfait, une superbe vue 360°. Encore une fois, nous avons eu beaucoup de chance, nous avons croisé les mêmes animaux de la veille mais d’encore plus près. Je crois que ce qui m’a le plus plu, c’est de découvrir des espèces encore méconnues pour ma part jusqu’à présent, les Dik-Dik, les Topis et toutes sortes d’antilopes. Je suis émerveillée comme une enfant, l’appareil photo en main, à l’affût dès que j’aperçois un animal.



Etant partis fin septembre, nous avons eu la chance d’être entourés de troupeaux de zèbres et de gnous puisqu’il s’agit de la période de migration. C’est impressionnant à voir, des centaines tout autour de nous.







Un léopard a pu être aperçu dans la matinée, c’est l’un des animaux du Big 5 le plus rare à voir. Nous nous sommes rendus à l’endroit en question, mais malheureusement, il s’était placé dans le renfoncement d’une rivière et était parti sans qu’on s’en aperçoive. A noter que vous n’êtes pas garantis de voir tous les animaux, et cela est indépendant de la volonté des guides. Ils seront toujours payés au même prix et mériteront vos pourboires. Ils font le maximum pour vous donner la chance d’observer les animaux sauvages mais il faut garder à l’esprit que c’est la nature, il est possible de ne jamais voir certains animaux pendant tous le séjour. Festus notre guide nous expliquait qu’il avait déjà organisé des Safaris sans ne jamais voir de lion par exemple, d’autant plus que leur population a chuté ces dernières années. Mais ne perdez pas espoir car les guides s’aident mutuellement. Chaque véhicule est équipé d’une station radio les permettant de communiquer entre eux et de s’informer dès qu’un animal rare est aperçu.



Nous avons terminé la matinée au-dessus d’une colline pour contempler toute la vue de la Réserve en hauteur. Un paysage à perte de vue.



Pour le repas du midi, nous avons pique-niqué sous un acacias. Pas très loin, un troupeau de zèbres était présent. Il est courant de pique-niquer en plein cœur de la savane, et si cela fait partie des activités de votre séjour, je vous préconise de prendre avec vous un petit sac poubelle pour mettre vos papiers si vous faites vos besoins. J’ai été choquée de voir à l’arrière de buissons la multitude de papiers et mouchoirs. Gâcher la nature de cette sorte, j’étais abasourdie. Protégez-là à votre façon, ce n’est pas une poubelle. Même jusque dans la savane, les gens n’ont aucun respect..
Comme toujours, nous avons été gâtés pour le pique-nique, des œufs, du poulet pour mon compagnon, sandwich végétarien, du jus, un gâteau, des bananes. C’était un superbe moment, d’autant plus que pendant le repas, des oiseaux aux couleurs incroyables nous ont tenu compagnie.




Après le pique-nique, nous avons continué notre Safari jusqu’à 15h30 et avons eu la chance incroyable de faire la rencontre d’un guépard. Celui-ci s’était reposé sous un arbuste et pour pouvoir l’apercevoir nous avons dû faire du hors piste. Je tiens à souligner malgré tout que le hors piste est puni et amendable de 200 dollars. Seuls les guides sont responsables, mais il est possible qu’ils en aient recours simplement pour donner la chance aux touristes d’admirer des animaux rares à observer. Toutefois, étant donné que c’est pas autorisé, dès lors que vous y êtes, vous restez très peu de temps, environ 2/3 minutes pour repartir rapidement de la zone.
Village Masaï
A la fin du Safari, nous nous sommes rendus dans un village Masaï à notre demande. Il faut débourser 40 euros pour deux. A notre arrivée, nous avons été accueillis avec une danse traditionnelle accompagnée d’un chant par les hommes du village. Nous avons été invités à danser avec eux pour une immersion complète. A savoir que le Masaï qui sera votre guide, demandera à ce moment là votre téléphone portable pour vous prendre en vidéo.
Par la suite, mon compagnon a été invité à participer à l’une des traditions connue et réservée aux hommes. Il s’agit d’une compétition de saut où celui qui sautera le plus haut les pieds joints et sans prendre d’élan lui permettra d’être le plus respecté et aura le plus grand choix de femmes.
Le guide Masaï nous a ensuite conduit au cœur du village où les femmes nous attendaient pour nous accueillir avec un chant. J’ai été à mon tour invitée à danser à leur coté. Ils nous ont fait visiter l’intérieur des maisons, nous ont appris à faire du feu à leur manière puis nous parler de leur façon de vivre au sein du peuple. C’était très intéressant car au-delà de leur explication, nous étions réellement immergés, c’était participatif. A savoir qu’après l’apprentissage du feu, il est « imposé » de repartir avec la tige et le bout de bois en donnant 2000 shilling soit 16 euros. C’est obligatoire, il s’agit d’un don que vous ne pouvez pas refuser.





A la fin, après avoir visité le village, nous nous sommes rendus dans l’arrière cour où se trouvent toutes leurs créations. Pour vivre, les Masaï fabriquent toutes sortes de produits pour les vendre aux touristes, bijoux, vaisselles, magnets, ustensiles de cuisines, figurines d’animaux, etc. Ils nous ont donc invité à sélectionner les articles de notre choix et de parler prix seulement à la fin. Cette partie est considérée comme un don, pour les aider. Toutefois, sachez qu’ils ont tendance à grossir les prix. Selon les articles que nous souhaitions leur acheter, le total était cher, alors nous avons procédé à une négociation qui arrangeait tout le monde. Nous nous en sommes sortis pour 21 euros, pour un bracelet, un décapsuleur, deux assiettes minuscules de moins de 10cm.
Jour 4 | Lac Nakuru
Dernière nuit à AA Lodge et nous voilà partis au petit matin en direction de la ville de Nakuru. Au bout de 5h de route, nous avons été déposer nos affaires dans l’hôtel City Max situé en plein cœur de la ville. L’endroit est assez bruyant et mal isolé de la nuisance sonore extérieure, mais heureusement nous y restons seulement une nuit. Après le dépôt de nos valises, nous sommes descendus manger. Contrairement aux lodges où les repas sont présentés sous forme de buffet, ici, les cuisiniers vous concoctent d’office un plat, pensez donc à rapidement avertir de votre régime ou intolérance alimentaire avant de recevoir un plat non adapté pour vous.
C’est de 16h jusqu’à 18h que nous partons découvrir la réserve de Nakuru Lake. C’est un lac d’eau salée d’une superficie de 45m² et peuplé par d’innombrable flamants roses et pélicans. Le décors change totalement, aucune savane, nous sommes plutôt en plein cœur d’une foret avec une vaste étendue d’eau.









C’est dans cette réserve où vivent les rhinocéros blanc et noir. Notre guide nous expliquait qu’il était plus rare d’observer les noirs que les blancs, mais nous avons été extrêmement chanceux car nous avons vu les deux ! De très loin certes, mais on était satisfait de les avoir croiser quand même.






Tout au long du trajet, il faut toujours être aux aguets et regarder en l’air ou porter le regard loin car toutes sortes d’animaux se cachent dans les buissons ou dans les arbres. Si les singes sont plus visibles et se trouvent partout autour de vous, même sur la route, si vous regardez bien, vous pourrez aussi observer des aigles ou bien des lions dans les arbres.








Nous avons beaucoup apprécié le lac Nakuru car le Safari était participatif. Nous étions tous attentifs à guetter la moindre forme, le moindre mouvement et s’avertir si on apercevait quelque chose. C’est d’ailleurs moi qui ai découvert un rhinocéros noir solitaire à la toute fin sur le chemin du retour. En prenant une vidéo du coucher de soleil, j’ai remarqué une masse étrange dans les herbes hautes.
Jour 5 | Amboseli
Un départ beaucoup plut tôt ce jour-là à 6h, étant donné que nous avions presque 8h de route pour partir en direction de la Réserve Amboseli. Nous sommes arrivés au AA Lodge du parc, qui est je pense l’un de mes favoris. Plein de singes se trouvaient dans ce lodge, les extérieurs étaient super jolis et fleuris.







Nous prenons le temps de manger et de se rafraichir à la piscine avant de commencer à partir pour 15h30 en direction du parc. Nous retrouvons un décors de savane mais très différent de Masaï Mara. Ici, le paysage est plat et offre une très belle vue sur le Kilimanjaro. C’est aussi extrêmement poussiéreux, il était difficile de rester debout ou de garder les fenêtres ouvertes quand le véhicule était en route. J’ai fermé les yeux à plusieurs reprises tellement il y avait de poussière. Il est probable que vous observez des mini tornades se former, mais non dangereuses.



Tout à fait entre nous, malgré la superbe vue sur le mont Kilimanjaro, c’est le parc que nous avons le moins apprécié. Il est très sec et aride, vous croisez une cinquantaine de cadavres de zèbres, gnous ou éléphants tous les 5 mètres. C’est triste à voir car ils meurent principalement de chaleur et de manque d’eau. Etant donné le nombre de cadavres, de nombreux charognard se trouvaient tout autour. Malgré la présence de quelques marécages dans le parc, ils peuvent peiner à l’atteindre. D’ailleurs, notre guide nous expliquait que certains animaux, particulièrement des gnous ont été volontairement capturés et transférés à Masaï Mara pour leur donner une chance de vivre.



Dès notre arrivée, nous sommes tombés nez à nez avec deux guépards. Après ceci, nous nous sommes arrêtés admirer les animaux dans les marécages où tous vivent en symbiose. Les éléphants, flamants roses, buffles et plein d’autre s’étaient donnés rendez-vous pour s’abreuver et se laver.








Jour 6 | Amboseli – Tsavo Est
Etant donné que les deux Réserves ne sont pas loin l’une de l’autre, nous avons été à Amboseli le matin de 6h30 à 8h et avons eu la chance d’apercevoir le sommet du Kilimanjaro grâce au ciel dégagé du matin. La veille il était impossible de le voir tellement c’était nuageux. Un conseil, dès que vous le voyez, prenez le rapidement en photo car le ciel dégagé le matin dure très peu de temps. J’étais fascinée de le voir car je savais que dans deux jours je débuterais son ascension. Si vous voulez en savoir plus sur mon expérience et témoignage, je vous recommande de lire l’article dédié en cliquant ici.


Dès le matin, nous avons encore aperçu les mêmes animaux de la veille mais avons également croisé deux espèces pour la première fois, des gazelles girafes et antilopes Koudou avec leurs magnifiques cornes torsadées. C’était satisfaisant de découvrir de nouveaux animaux, ils sont tellement beaux.



Il est 10h, nous partons en direction de Tsavo Est et arriverons à destination aux alentours de 13h30. C’est un endroit au Kenya où la terre est entièrement rouge dû aux minéraux. C’est d’ailleurs ici que vous retrouvez des éléphants rouge à cause de cette terre. Notre dernier logement était le Voï Safari Lodge et ce qui est magique, c’est qu’il est placé en plein dans la Réserve, si bien que le restaurant est ouvert sur une petite étendue d’eau où se nous avons vu éléphants, girafes, hippopotames, antilopes. Nous avons profité de chaque repas de la journée face à ce spectacle. C’était comme si on vivait un Safari à domicile, les animaux faisaient un défilé les uns après les autres.











Comme d’habitude, après le repas et un saut dans la piscine, nous sommes allés faire notre safari de 15h30 à 18h. Le parc est superbe, la couleur rouge lui rajoute beaucoup de charme et même si notre favori restera Masaï Mara, Tsavo Est se trouve deuxième du classement. Nous croisons aussitôt un groupe de cinq lionnes en train de faire la sieste à coté d’une mare. Un plaisir de pouvoir les admirer si près de nous.






Juste après et soudainement sans qu’on s’y attende, une femelle éléphante avec ses deux petits sont venus s’abreuver et se laver dans une mare à peine à 3-4 mètres de nous. Je n’ai jamais vu d’éléphants d’aussi près, ils n’étaient pas craintifs, aucun autre véhicule n’était présent. Nous avions coupé le moteur du notre et sommes restés très silencieux à les contempler, c’était superbe comme moment.



Sur le chemin du retour, nous avons été accompagnés du coucher de soleil, nous avons découvert une autre espèce d’antilope, le Hirola ainsi que des zèbres.



Jour 7 | Tsavo Est – Holili
Pour notre tout dernier jour, nous réaliserons un safari de 7h à 10h30. Pour des raisons familiales, Festus n’a pas pu assurer ce dernier jour, il nous en avait informés la veille, et nous nous sommes retrouvés seuls avec Pascal. Etant donné qu’il s’agissait du dernier game drive, Pascal a tout donné. on a vu à quel point il a fait le maximum pour qu’on puisse tomber sur un léopard. C’est le seul animal du Big 5 qui nous manquait.
Malgré tous ses efforts qu’on souligne et qu’on remercie vivement, nous n’avons pas vu de léopard mais avons quand même eu la surprise d’observer un guépard terminer son repas, un DikDik. Après cette dernière matinée, nous avons pris la route pour partir en direction de Holili la frontière Tanzanienne pour entamer la deuxième partie de notre voyage : l’ascension du Kilimanjaro.





Nous repartons de cette expérience avec des souvenirs plein les yeux
Bien qu’il faille consacrer un certain budget pour vivre ce moment, je pense que c’est à réaliser au moins une fois dans sa vie. D’autant plus que vous participez en quelque sorte à la protection de ces animaux dans les parcs étant donné qu’une partie de la sommes est consacrée à leur préservation. Vous participez également à l’emploi des guides car pour la plupart, c’est leur seule et unique source de revenus avec les pourboires.
Il existe malheureusement encore des parcs, que j’appelle plutôt des mouroirs, le tourisme de la honte où on vous autorise à rentrer dans l’enclos de félins pour les caresser, porter les bébés ou encore de poser en photo avec. C’est l’inverse même de la protection et du respect de l’animal. Leur comportement n’est pas naturel ni normal si vous pouvez les caresser, ils sont drogués et maltraités pour cela, même si sur place on vous prouvera l’inverse.
Faites attention où vous allez et qui vous financez. Il n’y a rien de plus beau que d’admirer un animal en liberté, dans son milieu le plus naturel, vous avez la sensation de vivre un documentaire animalier. J’ai pris tellement de gout à vivre cette expérience que cela m’a donné envie de la réitérer dans un autre pays d’Afrique. Qui sait, peut-être que le prochaine Safari sera en Namibie ?!
Mes conseils
Circuit
Ca fait beaucoup de réserves à visiter, mais sincèrement, ça vaut le coup ! Ca nous a permis d’observer toute un diversité qu’on n’oubliera pas de si tôt. Chaque Réserve a un paysage totalement différent, une population animale différente également, chacun d’eux à ses propres avantages et inconvénients. Nous ne nous sommes pas lassés à aucun moment car on se dépaysait à chaque fois. Toutefois, je conseillerai de rester une journée ou demi-journée de plus à Masaï Mara, parce que c’est une Réserve exceptionnelle. Je pense que si c’était à refaire, je sélectionnerai Masaï Mara, le lac Nakuru, Tsavo Est, et parce que j’en ai entendu du bien – même si je ne l’ai pas fait -, je rajouterai une étape à Tsavo ouest.
Amboseli, pour des raisons citées plus haut, je n’y retournerai pas et le lac Naivaisha est certes très beau, mais je ne suis pas spécialement attachée aux volatiles, bien que ce soit impressionnant d’observer autant d’espèces d’oiseaux. De plus, les hippopotames peuvent être aperçu ailleurs. Ceci n’est que mon avis, chaque expérience est différente et d’après certains témoignages, je sais que Amboseli est fortement apprécié.
Argent liquide
Pensez à toujours avoir du liquide sur vous. Dès notre deuxième jour de Safari, notre guide nous avait déposé à Narok pour qu’on puisse retirer de l’argent. Cela permettait de pouvoir donner des pourboires aux porteurs de nos valises dans les lodges, aux serveurs qui nous apportaient à boire. L’argent vous servira également à acheter des souvenirs puisque lors de longs trajets, les guides ont tendance à vous déposer dans des boutiques souvenirs pour faire des pauses. Aussi, il nous est arrivé de donner de l’argent à des enfants faisant la manche.
Vêtements
Evitez peut-être les vêtements et chaussures clairs auxquels vous tenez, il y a beaucoup de poussière selon les routes que vous traversez qui salissent sans cesse vos vêtements. Personnellement, j’ai porté tout le long mes chaussures de randonnée pour être à l’aise dedans mais aussi pour n’avoir aucun regret si je les salissais pendant les game drive. En revanche, quand vous êtes dans les lodges, prenez des chaussures ou sandales confortables.
Matériel photo
J’ai longuement hésité à acheter un objectif de qualité pour le Safari, notamment pour une question de finance car le voyage était déjà un sacré coût. Mais finalement, après réflexion, j’ai acheté l’objectif qui me faisait de l’oeil depuis longtemps et sans aucun regret ! Bien évidement, tout dépend de votre rapport à la photographie, votre utilisation personnelle, votre budget et plein d’autres paramètres. Pour ma part, j’aurai été très frustrée de me contenter des photos prises avec mon téléphone et mon reflex 18-200mm. Grâce à mon 100-400mm sur mon hybride, j’ai pu réaliser des clichés dont je suis ravie, notamment sur les animaux se tenant loin de nous.
A savoir
Dans tous les lodges où nous avons été, chaque repas était un buffet à volonté. Il y en avait pour tous les goûts, c’était très complet à chaque fois. De même, à chaque fois que nous arrivions, nous étions accueillis par un cocktail ou jus de fruits de bienvenue.
La connexion Wi-Fi dans tous les lodges n’était accessible que au bar, à la réception et quelques fois au restaurant. Généralement, le réseaux est moyennement bon, mais ça reste correct pour envoyer des messages et photos à ses proches.
Les toilettes c’est dans la nature en plein dans la Réserve ! Si vous avez une envie préssente en plein Safari, c’est simple, le guide arrêtera le véhicule en plein dans la savane et vous demandera de faire votre besoin à l’arrière. Autant vous dire que vous êtes partagés entre la peur de croiser un 4×4 rempli de touristes qui arrive au même moment ou la peur de croiser un animal sauvage.
Donnez-vous le droit de vous sentir chez vous .. ailleurs !
Maud Grsl