Afrique de l’Est – 3 semaines de périple

Une des plus intensives et belles aventures de vécue

Près de 171 230 pas parcourus sur un continent, trois destinations issues de deux pays différents. Traversant le Kenya jusqu’à l’Île de Zanzibar, et tout ceci en passant par le toit de l’Afrique. Dix-neuf jours d’aventure inoubliables.

Tout ceci a commencé par un objectif personnel fixé : 2022 je gravis le Kilimanjaro. Je n’avais que ça en tête, je me l’étais promis, je voulais me lancer ce défi et aller au-delà des excuses qui m’avaient empêché de le faire jusqu’à présent. Pour mon compagnon qui n’avait jamais fait de randonnée de sa vie, il s’est tout naturellement laissé embarquer dans ce projet pour vivre ce rêve avec moi. En revanche, hors de question de faire 12h d’avion, faire une semaine de randonnée et repartir en France. Pour lui, les vacances c’est synonyme de repos et non de sport ! Il a donc fallu trouver le moyen de se reposer quelque part.

Se rendre en Afrique a donné l’idée à mon compagnon de faire un Safari, et d’après ses recherches, le Kenya faisait partie des meilleures destinations Safari dans l’Est du continent. Etant donné que cette activité n’est pas de tout repos avec des horaires d’excursions à respecter pour se rendre dans des parcs et comme ça manquait un peu de sable et de plage, nous avons donc décidé d’ajouter l’île de Zanzibar dans notre itinéraire !

Pour l’ordre de l’itinéraire, mon compagnon trouvait que c’était une très mauvaise idée de commencer ou terminer par la Kilimanjaro. Personnellement, je n’avais pas d’avis car j’ai déjà eu l’habitude de passer des vacances 100% rando et bivouac, mais pour le coup, j’ai bien fait de l’écouter car après l’ascension, mon corps ne répondait plus de lui-même ! Je n’avais qu’une hâte, c’est de me poser dans le sable et ne plus jamais bouger. Nous avons donc choisi de faire :

  • 7 jours de Safari (22 au 28 sept)
  • 6 jours au Kilimanjaro (28 sept au 3 oct)
  • 7 jours à Zanzibar (4 au 10 oct)

Quand partir

Pour les trois destinations nous avons eu beaucoup de chance, tant au niveau de la météo que le nombre de touristes. Sur ces trois semaines, seulement deux petites demi-journées de pluie et pendant le Safari. La pluie est arrivée au moment où nous repartions des parcs, et ça n’a été que des averses. Il a fait beau et chaud tout le reste du temps. Pour le Kilimanjaro, la météo annonçait de la pluie non stop pendant les 5 jours d’ascension, résultat ; nous n’avons pas eu une seule goutte de pluie. Ca ne m’a pas étonné, en altitude, la météo est très changeante. Nous avions tantôt un ciel gris, tantôt un ciel bien dégagé avec la chaleur du soleil omniprésente. Les températures étaient idéales pour monter, la plupart du temps, le ciel était gris et malgré le soleil, les températures haute altitude étaient fraiches. Toutes les conditions étaient réunies, nous étions beaucoup trop chanceux ! Enfin, à Zanzibar, les deux premiers jours en fin d’après midi à Kiwengwa, c’était mitigé, mais après tout le restant du séjour, c’était parfait pour bronzer et se baigner.

Niveau touriste, notre itinéraire de Safari nous a permis de croiser que très peu de monde, d’autant plus que nous avions privatisé le 4×4, donc c’était encore mieux ! Le Kilimanjaro, pas un chat. Nous étions seuls avec le guide alors que nous n’avions pas privatisé l’excursion, de même dans les huttes pouvant contenir 4 à 6 couchages (mais ça c’était notre guide qui faisait en sorte qu’on soit que deux dedans). A chaque camp de base, nous retrouvions toujours les mêmes randonneurs qui avaient choisi la même voie que nous, ils n’étaient que 6. C’est seulement au dernier que nous étions une petite dizaine parce que c’était le point de rendez-vous de ceux qui montaient et ceux qui étaient sur le chemin du retour.

C’est seulement à Zanzibar que nous avions croisé le plus de touristes, mais c’était pas beaucoup non plus. On se voyait peu, la majorité du temps nous étions que trois, quatre couples sur la plage et très éloignés les uns des autres. Il y avait toujours de la place la journée, c’était presque vide.

Partir fin septembre début octobre nous a permis d’avoir des températures hautes mais supportables, une météo idéale en tout point de vue et peu de touristes. Que ce soit le Kenya ou la Tanzanie, nous avons choisi de partir pendant la saison sèche. Elle est généralement de juillet à octobre puis de janvier à mars. Juste, attention en octobre car au moment de la Toussaint, j’ai pu lire que c’est à ce moment là qu’il y a le plus de monde. De la même façon, juillet et août, pendant les grandes vacances, c’est une mauvaise idée si vous voulez vous retrouver tranquille.

En ce qui concerne le Kilimajaro, les meilleures périodes niveau météo pour le gravir sont de janvier à avril puis juillet, août et octobre. Nous l’avons fait fin septembre début octobre et ça a été parfait pour nous. En terme de fréquentation de touristes, les sites ne recommandent pas d’y aller en décembre janvier ainsi que juillet et août. Septembre fait partie des mois creux et nous l’avons bien remarqué !

Budget

Parlons peu, parlons bien. Vous vous doutez que trois semaines complètes d’aventure avec des excursions dont une privative et un séjour dans un Resort, il faut sortir un sacré billet !

Visa : Pour rentrer sur le territoire Kenyan et Tanzanien, il faudra obligatoirement vous munir de visa. Vous pouvez les acheter sur internet sur les sites officiels. Attention car certains sites sont faux ! Pour l’authenticité des documents, rendez vous sur le site diplomatie.gouv.fr. En tapant votre destination, vous avez toutes les recommandations pour préparer votre départ. Il faut compter 50 euros par visa et par personne.

Surtout SURTOUT, pensez à tout imprimer. Le visa sur téléphone est proscrit et ils ont le droit de vous refuser sur le territoire si vous n’avez rien en version papier. Déjà, à Charles de Gaulle, nous avons dû retraverser tout l’aéroport pour trouver une pharmacie qui accepterait bien de nous imprimer le visa Kenya, puis en Tanzanie nous avons failli être refusé à la frontière car nous n’avions pas la version papier. Je vous explique plus bas comment on a réussi.

Médecine : On ne le recommandera jamais assez, mais prenez une assurance voyage ! De toute manière, certains pays ou organismes l’obligent. C’était le cas de notre ascension du Kili, on devait présenter une assurance. Nous sommes passés comme d’habitude par ACS Globe Traveller. Nous en avons eu pour 44 euros par personne en sélectionnant la totalité de notre séjour en Afrique.

Bien entendu, en partant pour cette destination, il est essentiel voir obligatoire de se faire vacciner ou prendre des traitement contre certains virus et maladie. Nous avons fait le vaccin de la fièvre jaune qui était obligatoire et l’hépatite A. Personnellement, j’ai ajouté le typhoïde en plus. J’en ai eu pour 115 euros et mon compagnon 129 euros. J’en ai eu pour moins cher que lui alors que j’ai fait un vaccin en plus car je travaille dans le domaine de la santé et le CHU m’a gracieusement fait une réduction « personnel de la santé ». A cela, nous avons ajouté le traitement contre le paludisme pour le Kenya et Zanzibar et le Diamox pour la haute altitude. Et comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir, nous avons ajouté quelques médicaments liés à la tourista et maux de ventre au cas où. Ca nous a coûté une soixantaine d’euros supplémentaires.

Au total, pour la globalité de l’aspect santé, nous en avons eu pour environ 233 euros pour lui et 219 euros pour moi.

Vol : Nous nous en sommes plutôt bien sortis. Les billets individuels de Paris au Kenya puis Zanzibar à Paris étaient hors de prix. Quand je me suis aperçue que la compagnie principale était Ethiopian Airlines, je me suis rendue sur leur site et j’ai sélectionné l’option « multi-destination » pour choisir les aéroports AR que je souhaitais. En sélectionnant Paris-Kenya puis Zanzibar-Paris, j’ai trouvé des billets pour 623 euros chacun ! Une belle affaire.

Nous avons pris un second vol, celui pour se rendre à Zanzibar depuis l’aéroport du Kilimanjaro. Il nous aura coûté 123 euros chacun en passant par Air Tanzania. Pour s’y rendre, nous avons été escorté gratuitement par la navette de l’organisme qui nous a fait gravir le sommet. La navette aller et retour à l’aéroport est prise en charge, c’est déjà compris dans le prix de l’excursion.

Pour les trajets en interne, nous nous sommes plutôt bien débrouillés. Tout d’abord il faut savoir que la navette aller retour du Safari et de l’organisme du Kilimanjaro était déjà prise en charge. Pour aller du Kenya au Kilimanjaro, nous nous étions arrangés avec notre guide Safari au moment du devis pour nous déposer à la frontière routière Tanzanienne à Holili. Nous souhaitions éviter de prendre 30 minutes d’avion qui était à un prix exorbitant d’ailleurs. Il a accepté et a refait l’itinéraire personnalisé pour que notre dernier jour d’excursion soit proche de la frontière. C’est même lui qui nous a proposé Holili car on ne savait pas par quel moyen rejoindre la Tanzanie sans avion.

Le jour J, il a été d’une aide précieuse, il nous a accompagné jusqu’à la douane jusqu’à ce qu’on nous accepte sur le territoire, il voulait s’assurer qu’on la passe. Heureusement qu’il a été là, car on a failli nous refuser à la frontière ! Comme dit plus haut, nous n’avions pas notre visa Tanzanie en version papier, la douane nous a clairement dit « vous ne rentrez pas tant que nous n’avons pas le visa papier ». Panique à bord. Par chance, le guide nous a aidé en négociant avec la douane pour qu’elle accepte d’imprimer nos documents dans leur bureau. On a dû envoyer la pièce jointe sur le whatsapp du douanier pour qu’il imprime tout lui-même. Tout ça grâce à notre guide car au départ, il refusait d’imprimer quoique ce soit.

Après avoir passé la frontière, c’était au tour de la navette de notre organisme de l’ascension du Kilimanjaro de venir nous récupérer, elle nous attendait de l’autre côté. Bien que les chaque navettes étaient gratuites, c’est la seule pour laquelle nous avons dû débourser 40 euros pour deux. De base, la navette du Kili devait venir nous chercher à l’aéroport et non à la frontière routière qui leur a fait faire un détour d’une heure. Seul le retour a été gratuit car nous avons été déposé à l’aéroport.

Logements : Les nuitées dans les lodges étaient pris en compte pour le Safari nous n’avions rien eu besoin de réserver. De la même façon pour le Kilimanjaro, que ce soit l’hôtel ainsi que les huttes dans les camps de bases, c’était également compris dans le prix de l’excursion. C’est seulement à Zanzibar que nous avons dû réserver des nuits d’hôtel. Nous en avons booké deux différents. Une nuit à Stone Town au Zanzibar Coffee House pour 109 euros, puis 5 nuits au Kiwengwa Beach Resort pour 1 409 euros. Dans le Resort 4 étoiles, il s’agissait de la deuxième meilleure chambre après la suite présidentielle et où nous avons eu 400 euros de réduction grâce au CE de l’entreprise de mon compagnon. Nous nous sommes fait bien plaisir !

Activité Safari : Pour être nourri et logé dans de superbes lodges, partir en excursion dans cinq réserves de notre choix, dans un 4×4 privatif, le devis s’élevait à 1 580 euros chacun. A cela si on ajoute les 40 euros de la visite du village Masaï et les pourboires que nous avons donné à notre guide et chauffeur, nous en avons eu pour 1 716 chacun au total. Un beau budget, mais au vu de l’expérience et tout ce qui est pris en compte, ça vaut le coup. A noté que chaque Safari est unique et que mon budget ne sera JAMAIS au grand JAMAIS comme le vôtre. L’organisation d’un Safari dépend d’un devis sur-mesure. Vous choisissez l’organisme, le véhicule, s’il est privatisé ou non, la qualité des lodges, les parcs, le temps dans chaque parc, le montant des pourboires. Nous avons traversé le Kenya entier pour aller d’un parc à l’autre, jusqu’à 5/6h de route parfois et où l’essence était déjà comprise dans le total du devis.

Pour en savoir plus sur le Safari, mon expérience, notre guide, mes conseils, les parcs sélectionnés je vous recommande de lire mon article dédié juste ici !

Ascension Kilimanjaro : Pour avoir la chance de gravir le sommet, il vous faut obligatoirement un guide et sélectionner la voie à parcourir. Il existe plusieurs sentiers pour l’atteindre. Les conditions et la difficulté sont très différentes d’un chemin à l’autre. Nous avons choisi de faire le moins long et plus simple, le Marangu Road. Nous n’avons pas privatisé la randonnée, mais par chance nous étions que tous les deux avec le guide. Une vraie bande de veinard ! Il nous a fallu dépenser 1 628 euros par tête. Ce tarif prend en compte la prise en charge aller-retour en navette, les nuitées d’hôtel dans la ville et les huttes des camps de base ainsi que la nourriture. A cela, en rajoutant les pourboires en fin d’aventure, la navette aller (expliquer plus haut) et la location de certains équipements de bivouac, nous en avons eu pour 1 964 euros chacun au total.

Pour en savoir plus sur la préparation de l’ascencion, l’organisme par lequel nous sommes passés et le détails budgétaire avec location et pourboire, vous pouvez lire cet article. Autrement, si vous voulez lire mon témoignage sur l’ascension en elle-même, découvrir les photos de la Marangu road, mon article est juste ici.

Budget total

Pour trois semaines en Afrique de l’Est, les documents administratifs, la santé, les hôtels, le vol, le total de l’activité du Safari ainsi que l’expérience du Kilimanjaro, nous avons consacré 10 800 euros soit 5 400 euros chacun. Un gros budget, que nous avons lissé sur plusieurs mois en s’y prenant à l’avance. Le total peut faire peur, mais au vu de l’aventure vécue, de l’économie sur certains critères, ça en valait vraiment la peine. C’est quelque chose qu’on vit rarement deux fois dans sa vie.

Initialement, on pensait en avoir pour 7 000 euros chacun, donc plutôt satisfait du total final. Aussi, je ne l’ai pas précisé, mais nous avons évité près de 400 euros de frais d’avion interne entre le Kenya et le Kilimanjaro. Heureusement que le guide Safari nous a conduit à la frontière tanzanienne en voiture !

Si c’était à refaire, je pense que la seule chose que je changerais ce sont les réserves que nous avons découvertes pendant le Safari. J’en retirerais certaines et en privilégierais d’autres. Hormis ceci, ça a été notre plus beau voyage à ce jour tellement nous avons vécu et partagé énormément de choses et d’émotions différentes en si peu de temps. Ca nous a permis d’avoir de nouveaux projets de voyage en tête, de nouveaux sommets à gravir, de nouveaux objectifs à atteindre.

Nous avons hâte de vous emmener dans nos prochaines aventures !

Donnez-vous le droit de vous sentir chez vous .. ailleurs

Maud Grsl

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